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Guillaume &
Mikajoh

La Beauce

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Carte Michelin

La Beauce est une région naturelle française à vocation agricole très fertile qui couvre près de six cent mille hectares répartis sur cinq départements : l'Eure-et-loir, le Loir-et-Cher, le Loiret, l'Essone et les Yvelines. Elle est délimitée au nord par la forêt de Rambouillet, à l'est par l'Essonne et la forêt de Fontainebleau, au sud par le Val de Loire, et à l'ouest par le Loir. Le territoire a été défriché dès le Néolithique, les arbres y sont depuis longtemps rares dans une campagne au paysage monotone dominé de loin par la cathédrale Notre-Dame de Chartres.

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Les habitants de la Beauce sont les Beaucerons. La nappe phréatique de Beauce est la réserve d'eau potable la plus étendue en Europe, avec une surface de près de 9 000 km2 s'étendant sur six départements. Ses réserves sont estimées à près de 20 milliards de mètres cubes.

Champ d'orge
Creative common, photo : Urban
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Riches heures du duc de Berry

Traditionnellement appelée le grenier de la France, un grenier à blé, la Beauce est toujours essentiellement une vaste étendue de cultures céréalières, oléagineuses colza et protéagineuses, avec également de la betterave sucrière et de la pomme de terre.
La partie céréalière de la production est diversités sur plusieurs types de cultures :
- le blé tendre, pour la meunerie et l'alimentation animale, qui représente plus d'un tiers de la production agricole
- le blé dur destiné à la fabrication des semoules et des pâtes
- l'orge, pour les secteur de la brasserie et de l'alimentation animale
- le maïs, pour l'amidonnerie et l'alimentation animale
- le colza pour l'huile alimentaire ; en usage industriel, elle est transformée en diester, énergie renouvelable pour les moteurs diesel, permettant notamment de minimiser les rejets de gaz à effet de serre
- la betterave, pour la production du sucre et d’éthanol, bio-carburant à base d’alcool produit à partir du sucre pour les moteurs à essence.
 
La production des autres céréales, comme le seigle ou l'avoine, largement moins répandue en Beauce, est destinée aux semenciers et à la meunerie. La production de semences, en Beauce, est plus tournée vers le secteurs des plantes potagères.
Il faut noter que la région a su se diversifier. On trouve des champs de pavots, de mélilots, de chardons Marie, etc. Ces fleurs sont utilisées dans la fabrication de substances pharmaceutiques et dans l’industrie cosmétique
L'élevage bien que beaucoup moins développé n'est pas absent de l'agriculture beauceronne, avec la production bovine, équine et des gallinacés.

Champ de blé après la moisson
Creative common, photo : Marc Séjourné
 


Moulin à Ymonville
Creative common, photo : Franck BOIZARD

La Petite Beauce ou Beauce blésoise au S.-O., moins riche en loess, a aussi des exploitations plus petites et des cultures plus variées (céréales, colza, lentilles, pommes de terre). La population, très réduite aujourd'hui (15 à 25 habitants par km2), vit dans des villages ramassés ou dans de grosses fermes isolées. Les villes sont sur les axes de passage (Châteaudun, Toury, Artenay) ou au contact des régions voisines (Chartres, Étampes, Pithiviers, Orléans, Beaugency, Blois, Vendôme).


Le savais-tu ?

Selon Rabelais, l'appellation Beauce viendrait de la légende de Gargantua qui un jour, ayant traversé la région sur sa jument, entra dans une forêt infestée de mouches. La jument, enervée par la présence des insectes, tua toutes les bêtes avec sa queue et arracha tous les arbres. C'est alors que Gargantua s'écria : "Oh ! Que c'est beau ce !", d'où le nom.

 
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