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Guillaume &
Mikajoh

Les fortifications de Metz

empreinte

L’histoire de la fortification de la ville de Metz a lieu du IIIe siècle jusqu’au XXe siècle. Elle s’étend sur plusieurs époques : antique, médiévale, moderne et contemporaine. Sous l’antiquité la ville de Metz s’appelle Divodurum Au départ, la vie se concentre sur la colline Sainte-Croix. En 52 avant J-C, les Romains ordonnent la construction d’un poste militaire qui s’agrandira avec les années. Il faut attendre le IIIe siècle pour que les premiers remparts de pierre voient le jour. Ils sont édifiés afin de faire face aux assauts des barbares. La ville s’entoure alors d’une grande enceinte percée de plusieurs portes.
À cette époque, la cité ne fait que 1200 mètres sur 600 mètres.

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Maquette de Divodurum (creative common, auteur inconnu)

 

Durant les IXe et Xe siècles, les fortifications de la cité sont renforcées. En 1235, après de nouveaux travaux sur les remparts, l’enceinte mesure plus 6 kilomètres de long et compte trente-huit tours. Un siècle plus tard, la ville compte dix-huit portes dont la porte des Allemands, la porte Mazelle ou encore la porte Serpenoise. En 1445, une nouvelle opération de renfort est mise en œuvre. La fortification de Metz prend alors une orientation bien plus militaire et stratégique.

 

À compter du XVIe siècle, les remaniements prennent une tournure radicale. La ville médiévale devient une place forte adaptée aux nouvelles technologies et l’artillerie. En 1675, Louis XIV envoie l’architecte Vauban en visite sur la place qui reconnaît l’importance de Metz. Louis de Cormontaigne poursuit le travail de Vauban. Plusieurs portes et remparts médiévaux sont démolis et remplacés par de nouvelles fortifications. À compter du XVIIIe siècle, les travaux voient naître de nouveaux bâtiments. Les remparts sont délaissés au profit de la construction de forts militaires. C’est aussi durant cette période que la première caserne est édifiée. On y loge l’infanterie.


Dessin représentant les fortifications de Metz
au XVIIe siècle
(BNF, auteur inconnu)
 

Au cours du XIXe siècle, les progrès de l’artillerie obligent à de nouveaux travaux de renforcement. Une série de quatre forts est construite : à l’ouest de la ville les forts de Plappeville et du Saint-Quentin, à l’est, ceux de Saint-Julien et de Queuleu.
Lors de la guerre de 1870, le dispositif est encore inachevé.
C’est sous les ordres de l’empereur Guillaume II que se poursuivent les travaux. Il va même plus loin en faisant bâtir neuf forts supplémentaires. Les dernières pierres furent posées en 1916.

 

Caserne Bridoux au début du XXe siècle, l'une des nombreuses construite afin de renforcer la position militaire de Metz (auteur inconnu)

Fort de Queuleu,bâtiment intérieur
(Create common, auteur Juju939)
 

Les vestiges de ces forts sont toujours visibles aujourd’hui, et pour certains des visites sont même possibles.
De même, trois édifices issus des fortifications sont encore érigés dans la ville. Tous trois sont d’ailleurs classés monuments historiques.

 


Porte Serpenoise
(Creative common, auteur inconnu)

La porte Serpenoise

Ce monument est construit XIIIe siècle. Elle se trouve sur la voie romaine provenant de Scarpone, ville en amont de Metz. Elle fait partie intégrante des remparts de la ville. A cette époque elle n’est pas très impressionnante. Elle est finalement détruite en 1561 après avoir subi trop de dégâts après des affrontements.
La porte que la ville connaît encore aujourd’hui est construite en 1852 à quelques mètres seulement de l’ancienne. Elle sert de liaison avec l’ancienne gare de la ville. En 1892, la porte est élargie. Ce n’est qu’en 1902-1903 que la porte prend sa forme d’arc de triomphe. C’est par celle-ci que les alliés ont fait leur entrée en 1918 lors de la libération de Metz.

 

La tour camoufle

Ce bâtiment fait partie d’une vaste manœuvre de renforts des remparts, la construction est lancée en 1437 sur les ruines d’une tour datant de l’époque gallo-romaine. Elle doit son nom à celui d’un bombardier messin du XVe siècle.
En 1903, lors des grands travaux d’urbanisation de l’Empire allemand, la tour est enfouie de moitié dans le sol et le fossé qui l’entourait est remblayé.

 

 

 

(creative common, auteur inconnu)

 

La porte des Allemands

Elle est aujourd’hui le plus important vestige des remparts médiévaux messins. Elle doit son nom à des frères hospitaliers de Notre Dame des Allemands qui avait fondé un hospice.
Le début de sa construction remonte à 1230 avec l’édification d’une première porte. Deux tours sont ensuite ajoutées afin de contrôler l’accès au pont qui enjambe la rivière. En 1480, c’est le pont lui-même qui est fortifié.
En 1674, Vauban s’occupe à son tour du monument en ajoutant une petite porte disparue de nos jours..


Creative common, photo : Marc Ryckaert
 

À compter de 1858, plusieurs vagues de restauration vont se succéder.
Malgré tous les efforts de la ville pour préserver le monument, le pont est détruit en 1944 lors de la seconde guerre mondiale.
En 2013/2014, une dernière campagne de restauration est lancée, permettant maintenant l’ouverture au public pour des évènements culturels.
La Seille passe sous la porte des Allemands. Elle a été placée ici pour contrôler les entrées dans la ville.

 
Vue de la Porte des Allemands (creative common, auteur : Marc Ryckaert)

Les tours de la porte des Allemands construite afin de favoriser la surveillance
(creative common, photo : Marc Ryckaert)
 

Le savais-tu ?

Un fort de guerre est le plus souvent composé de plusieurs casernes et de blackhaus. Les murs des casernes font plus de deux mètres d’épaisseur. Ils sont souvent enfouis sous plusieurs mètres de terre et sous des chapes de béton.

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