Guillaume &
Mikajoh

Certaines grenouilles peuvent, elles aussi, émettre et entendre des ultrasons, selon une étude parue dans la revue Nature qui montre que cette capacité n'est pas l'apanage des mammifères parmi les vertébrés. Une espèce d'amphibien qui vit près de sources d'eau chaude en Chine, Amolops tormotus, communique en effet à de très hautes fréquences, grâce à une évolution qui lui permet de surmonter le bruit de son environnement.
Parmi les vertébrés, les seules espèces recensées jusque là comme recourant aux ultrasons pour communiquer ou se repérer dans l'espace (par écholocation) étaient des mammifères : chauve-souris, cétacés et certains rongeurs. Les ultrasons ont une fréquence supérieure à 20 kHz.
Des grenouilles mâles de cette espèce ont répondu à des sons allant jusqu'à 34 kHz, indiquent des chercheurs américains et chinois. Ces mâles, exposés au bruit à basses fréquences émis par les sources de Huangshan, utilisent les hautes fréquences pour signaler leur présence aux autres mâles. Les mâles Amolops tormotus comme les grenouilles de la deuxième espèce ont un tympan particulièrement fin, de l'ordre de quelques millièmes de millimètre. Mais les oreilles des premiers présentent d'autres caractéristiques extrêmement inhabituelles, dont un tympan concave, un canal auditif complexe et des osselets internes très légers, donc très sensibles.

6. Bonus

Rana lessonae
creative common, auteur : Piet Spaans

Le savais-tu ?

Une autre espèce d'amphibien vivant dans la même zone, Odorrana livida, est capable de percevoir jusqu'à 22 kHz mais il reste à établir si les ultrasons lui servent également à communiquer.