Guillaume & |
Les enfants juifs pendant l'occupation (1940-1944) |
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L'Occupation par l'armée allemande commence dès l'armistice du 22 juin 1940 et se poursuivra jusque fin août 1944. Durant cette période, du point de vue territorial, le pays se trouve inféodé à l'Allemagne et fait l'objet d'un pillage économique, humain, financier et même territorial (Alsace-Lorraine). Le régime de Vichy, qui s'oriente rapidement vers une politique de collaboration, soutient la politique de lutte contre la Résistance et mène de manière autonome la persécution des Juifs, puis contribue à leur déportation en Allemagne et en Pologne. Cette situation de soumission s'accentue lorsque, en novembre 1942, la zone Sud est occupée, suite au débarquement des Alliés en Afrique du Nord
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Dès juillet 1940 des mesures sont prises pour évincer les Juifs de la vie publique et les priver de leurs droits. En octobre 1940, les premiers statuts des Juifs français les excluent de la fonction publique, de l'armée, de l'enseignement, de la presse, de la radio, du cinéma, puis des professions libérales. Ils sont dépouillés de leurs biens . |
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Des organisations issues des communautés juives et des associations caritatives de la société civile s'organisent dans le sauvetage des Juifs. À Paris, des milliers d’entre eux entrent dans la clandestinité ou se réfugient en province. D’autres rejoignent la résistance ou parviennent à fuir vers l'Espagne, le Portugal ou la Suisse. Des organisations juives clandestines, Solidarité, le Comité Amelot, l'OSE (Oeuvre de Secours aux Enfants) ont joué un rôle important dans la sortie de Juifs internés et l’aide aux familles dépouillées, chassées de leur foyer. Le sauvetage des enfants est leur priorité absolue. |
Première page du Matin, octobre 1940 creative common, domaine public |
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Des milliers d’enfants ont échappé à la déportation et à l’extermination grâce à l’extraordinaire organisation de caches, les maisons d’enfants mises en place par l’OSE. Une course contre la mort s’est engagée, souvent avec des moyens dérisoires mais petit à petit, ces organisations ont pu compter sur le soutien de la population pour cacher des enfants à la campagne ou les confier à des familles non-juives. Pour échapper aux arrestations, elles durent pratiquer des activités illégales : fabrication de faux papiers, création de filières de camouflage, réseaux d’entraide, résistance. |
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Avec l'aide des églises chrétiennes, les organisations juives purent alors mieux utiliser le tissu social de la France profonde. La population rurale de l’époque était bien plus importante qu’aujourd’hui, avec de nombreuses petites exploitations, ce qui favorisait le camouflage des enfants. Il fallait aussi modifier l’identité des enfants et leur faire comprendre qu’ils devaient éliminer tout ce qui aurait pu faire découvrir leur passé : supprimer les photos de famille, les cahiers, les livres de culte, les médailles, etc. |
Les 44 enfants présents dans cette maison lors de la rafle d'avril 1944 ont tous été gazés à Auschwitz. |
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Des enfants juifs ayant trouvé refuge auprès de la population protestante du village du Chambon-sur-Lignon, entre 1941 et 1944. La plupart ont pu être sauvés. |
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A la fin de la guerre, plus de cinq millions de Juifs d’Europe avaient été exterminés. |
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Le savais-tu ? Au Mémorial de la Shoah, rue Geoffroy l’Asnier à Paris, il y a un Mur des noms où sont gravés les noms des Juifs déportés de France. Ce mur restitue leur identité et perpétue le souvenir des martyrs de la Shoah. Le mur des noms, Mémorial de la Shoah, Paris creative common, auteur : Ninaraas |
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