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Guillaume &
Mikajoh

Le maréchal-ferrant

empreinte

Les chevaux en liberté ou au pâturage, s’accommodent fort bien de ne pas être ferrés : d’instinct, ils choisissent les terrains les mieux adaptés à leurs membres et à leurs pieds.
L’homme qui a domestiqué le cheval, s’est habitué depuis longtemps à le ferrer. Une ferrure grossière est connue en Gaule depuis le VIe siècle. Le fer à cheval s’est répandu à Byzance vers le Xe siècle. Le fer protège le pied en toutes circonstances, en particulier sur nos routes goudronnées, de véritables râpes pour cette corne fragile.
Une ferrure doit donc être renouvelée toutes les six semaines au minimum, selon le travail effectué. Depuis dix siècles, le maréchal-ferrant ne chôme pas. Si le nombre de chevaux a fortement diminué au XXe siècle depuis l’invention du moteur à explosion, les courses de chevaux et les centres équestres ont recréé une activité florissante. Il y a environ 1600 maréchaux-ferrants en France.

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Autrefois, chaque village avait son maréchal-ferrant, c’était indispensable car on ferrait aussi les ânes, les mules et parfois les vaches.
De nos jours, les grands centres équestres disposent d’un maréchal à demeure mais dans les petites structures et à la campagne, les maréchaux sont devenus itinérants et se déplacent avec leur matériel dans une camionnette, y compris leur petite forge à gaz et leur enclume.

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Comment ferrer un cheval ?
1/ Si le cheval est déjà ferré, il faut tout d’abord le déferrer, redresser les rivets (voir plus loin), décoller le fer  et l’arracher sans abîmer la corne ni la sole (le dessous du pied).
Le maréchal tient le sabot à l’envers entre ses genoux, le pied est calé sur un tablier de cuir très épais tandis que son aide garde l’animal au licol ou passe les outils.


Creative common, tableau de John Seymour Lucas


Les outils du maréchal-ferrant
creative common, photo : Alex brollo


2/ Le maréchal vérifie l’état de la corne et du pied, le nettoie soigneusement. Puis vient le parage qui consiste (comme nos ongles) à tailler et rogner la corne, de manière à ce qu’elle soit bien plane et que le pied ne porte pas de biais. Toute la difficulté est de parer d’aplomb sinon le cheval risque de boiter ou de marcher de travers. On utilise le rogne-pied et la mailloche, la pince, la râpe.
3/ Il faut ensuite choisir la taille du fer car, comme nous les chevaux ne chaussent pas tous la même taille (entre le poney shetland et le percheron, c’est du simple au triple !). Les fers sont de nos jours fabriqués de façon industrielle, le maréchal ne forge plus ses fers à la main. Cependant, il va malgré tout les adapter à chaque pied avec minutie en les formant sur son enclume. C’est la tournure.

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Lorsque le pied est trop déformé, il est parfois nécessaire d’utiliser un fer orthopédique, comme on met une chaussure ou une semelle du même nom. C’est un fer qui peut avoir une forme particulière, être plus épais d’un côté ou être doublé de cuir épais ou de plastique pour protéger le dessous du pied : la fourchette, sorte de Y de chair de la dernière phalange, trop sensible (fer à planche).
Pour les chevaux qui pratiquent le cross, il existe des fer à crampons (comme les chaussures des footballeurs) ou d’autres avec des pointes destinés aux chevaux de montagne afin de ne pas déraper sur la glace.

Un fer forgé en coeur
creative common, photo : dee.lite

Une forge ancienne (Guédelon)
creative common, photo : Stefdn

4/ Dans sa forge, le maréchal porte le fer à chaud, puis il l’applique sur le pied pour vérifier s’il appuie bien partout. La corne brûle, fume, se consume un peu mais le cheval ne sent rien. Le maréchal-ferrant fait plusieurs essais si nécessaire. Quand il est satisfait, il refroidit le fer dans un seau d’eau et le positionne. Par la chaleur, celui-ci adhérera parfaitement à la corne.

5/ Un fer comporte en général sept trous pour  placer les clous (à tête carrée). Le maréchal les enfonce bien droit, faisant ressortir la pointe sur le côte. Il coupe les pointes avec des pinces et replie le petit morceau restant ce qui rive le clou et empêche le fer de s’arracher  trop facilement. Un bon coup de lime évitera les blessures, et de râpe pour arrondit sur l’extérieur, travail de manucure.
6/ Dernière vérification, le maréchal fait marcher le cheval et vérifie qu’il se déplace convenablement et paraît à l’aise.


Le brochage
creative common, photo : Jamain

Le savais-tu ?

Intimement lié à l’Armée, le métier de maréchal-ferrant a été très vite codifié.
Le recrutement était rigoureux et l’apprentissage très long. Seul habilité à pratiquer le ferrage des chevaux et aussi des ânes et des boeufs, il fait partie intégrante de la vie rurale dont il en est un rouage essentiel.

 
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